La vie en plus beau
« L’art n’est pas simplement un geste superficiel. C’est aussi une façon de vivre pleinement sa vie ». Cédric Charlier, directeur artistique international des collections Femme et Homme chez UNIQLO, sur sa conception de l’art et du style LifeWear.
Chemise en popeline de coton extra fine 49,90 $
Pantalon de travail en denim 59,90 $
Ces modèles conceptuels exposés à même le sol sont baignés par la grâce d’un rayon de soleil. Ils font partie de cette nouvelle collection.
De quelle sorte d’art parle-t-on ?
Le thème choisi par UNIQLO pour cette nouvelle saison printemps-été est « la vie en plus beau ». Cette forme d’art va bien au-delà des plateaux de studios et des galeries de musées. « Cette expression est le reflet d’une approche plus large sur notre vie quotidienne, qui prend une toute nouvelle perspective », explique Cédric Charlier, directeur artistique international des collections Femme et Homme chez UNIQLO.
« L’art fait appel à nos cinq sens. Les matériaux de qualité sont toujours agréables à porter à même la peau. De magnifiques couleurs et de superbes motifs stimulent aussi notre humeur du jour. Et le fait de marier différentes pièces de vêtements nous permet d’exprimer notre personnalité. La mission de LifeWear est précisément de créer des vêtements qui aident ceux qui les portent à se regarder dans une glace et à se sentir bien dans leur peau. L’art est une façon d’aborder tous les aspects de la vie, pas seulement à travers le vêtement, mais aussi dans notre façon de manger ou d’aménager notre habitat. En somme, l’art est un moyen de profiter pleinement des richesses de la vie. Pour y parvenir, il est primordial de conserver notre curiosité d’enfant et d’observer le monde avec un regard toujours nouveau. C’est pourquoi nous considérons que ce ‘regard unique’ que nous portons autour de nous constitue, avec l’artisanat, deux concepts indissociables dans la création ».
L’art comme « regard unique » sur le monde : capturer la beauté du quotidien
Il y a de la beauté tout autour de nous. « Trouver la beauté, c’est le propre de l’art », s’exclame Cédric, qui s’empresse d’ouvrir deux ouvrages de photographies pour illustrer son propos.
« Le travail de Vivian Maier en est un exemple parfait. Il nous révèle comment découvrir différentes manifestations de l’art dans notre environnement quotidien. J’aime particulièrement cette photo prise à Chicago en 1975 (à gauche).
On ne sait pas si ce cliché a été pris sur le vif ou avec une intention particulière, mais je trouve cette composition saisissante, avec ces tenues jaunes coordonnées et l’intervention de ces personnages au premier plan. Une fois capturé, cet instant fugace a toutes les allures d’une scène animée. Sa perspective exceptionnelle est un exemple de la manifestation de l’art au quotidien. On est d’autant plus admiratif sur son œuvre que Maier est restée dans l’ombre toute sa vie et que son génie artistique n’a été reconnu qu’après sa mort en 2009. Il y a aussi quelque chose de mystérieux dans le fait qu’elle prenait des photos chaque jour, dès qu’elle pouvait se libérer de ses tâches ménagères, mais surtout dans le fait qu’elle ne les montrait à personne. La photographie n’était pas pour elle un métier ou un moyen de gagner de l’argent. C’était toute l’œuvre de sa vie. Parce que ses photos sont nées d’une impulsion innée, elles conservent toujours, au fil des années, cette même résonance avec les gens ».
© Collection photographique de Vivian Maier, avec l’autorisation de la Maloof Collection et de la Howard Greenberg Gallery de New York.
On ne sait pas si ce cliché a été pris sur le vif ou avec une intention particulière, mais je trouve cette composition saisissante, avec ces tenues jaunes coordonnées et l’intervention de ces personnages au premier plan. Une fois capturé, cet instant fugace a toutes les allures d’une scène animée. Sa perspective exceptionnelle est un exemple de la manifestation de l’art au quotidien. On est d’autant plus admiratif sur son œuvre que Maier est restée dans l’ombre toute sa vie et que son génie artistique n’a été reconnu qu’après sa mort en 2009. Il y a aussi quelque chose de mystérieux dans le fait qu’elle prenait des photos chaque jour, dès qu’elle pouvait se libérer de ses tâches ménagères, mais surtout dans le fait qu’elle ne les montrait à personne. La photographie n’était pas pour elle un métier ou un moyen de gagner de l’argent. C’était toute l’œuvre de sa vie. Parce que ses photos sont nées d’une impulsion innée, elles conservent toujours, au fil des années, cette même résonance avec les gens ».
© Collection photographique de Vivian Maier, avec l’autorisation de la Maloof Collection et de la Howard Greenberg Gallery de New York.
« Ces deux photographies en couleur et en noir et blanc de Maier sont exceptionnelles par leur point de vue. En bas à gauche, on peut distinguer sur cette scène trois personnes, probablement membres d’une même famille, qui marchent dans la rue après une averse. Les silhouettes qui se reflètent dans la flaque d’eau, les ombres et la lumière qui émanent de ce cliché semblent ouvrir une porte vers un autre monde. Cette scène n’a pas échappé à Maier, qui portait toujours autour du cou son appareil photo fétiche, un reflex à double objectif. Ce cliché n’appartient qu’à elle : elle seule pouvait capturer cet instant.
© Collection photographique de Vivian Maier, avec l’autorisation de la Maloof Collection et de la Howard Greenberg Gallery de New York.
À droite, on voit une photo d'une pile de boîtes. Diriez-vous que c'est une scène prise sur le vif ou une création artistique? Ce regard unique sur la richesse de la vie fait toute la différence ».
Un photographe de rue (à droite) rassemble ici des photos de rue prises par Maier en France, à New York et à Chicago. The « Color Work » (à gauche) réunit une compilation de plus de 150 photographies en couleur tirées de sa collection personnelle. Feuilleter les pages de cet ouvrage, c’est être le témoin de sa vision inédite de la photographie et du pur plaisir qui l’animait.
« Je pense que chaque artiste trouve un sens à sa vie à travers la création », poursuit Cédric. « Lorsque je suis allé voir les œuvres de Felix Schramm exposées au Palais de Tokyo, qui est un musée d’art contemporain à Paris, j’ai été tellement ému que j’en reste marqué. Une autre expérience inoubliable pour moi a été ma collaboration avec Jan Martens, le célèbre danseur et chorégraphe contemporain. On m’avait confié la réalisation des costumes de scène pour une production qu’il a montée en 2021. Jan m’avait confié qu’il souhaitait mettre en scène une vraie ‘révolution’ scénique, avec une compagnie de danseurs issus de plusieurs nationalités, de sexes différents et de niveaux de danse hétérogènes, tous âgés de seize à soixante-neuf ans. Ce genre de casting n’avait rien de conventionnel, en effet ! C’est là que des artistes comme Felix et Jan m’ont appris à déceler la richesse des choses, celle que personne ne voit ».
Dans cette œuvre de Felix Schramm, une gigantesque sculpture semble crever les murs de ce grand espace aux plafonds imposants. « Ce dynamisme vivant, cette luxuriance des couleurs et toutes ces idées qui s’entrechoquent : c’est époustouflant ! On ne peut décrire cette œuvre autrement que comme un cliché instantané où l’ordinaire est élevé au rang d’extraordinaire ».
©PhileDeprez
« Pour la réalisation scénique de Jan, j’ai suggéré des tenues uniformes composées de T-shirts et de jeans », explique Cédric. Les danseurs de la troupe portent ici des chemises en jersey et des shorts en denim. Le gris uniforme contraste nettement avec leur couleur de peau. À la fin du spectacle, le monde bascule dans un univers en rouge.
De l’art à l’artisanat : il n’y a qu’un pas, ou plutôt un fil...
« Quand on adopte une perspective différente, on voit tout de suite les plus belles choses que recèle notre vie quotidienne », confie Cédric. Il nous raconte que la ville de Tokyo, où il s’est installé depuis 2022, compte d’innombrables exemples de cette forme d’art au quotidien.
« On trouve ici des technologies de pointe, qui cohabitent avec des sanctuaires ancestraux, construits il y a des centaines d’années et où chaque détail d’importance y est pourtant préservé. Je suis souvent frappé par ce contraste entre l’ancien et le nouveau. C’est là qu’on prend conscience de l’origine même du mot ‘art’, qui vient directement du terme ‘artisan’ et qui nous rappelle tout le savoir-faire et la maîtrise qui se cachent derrière ce contraste des époques. Mais cela vaut pour tout, de l’architecture à la cuisine, en passant évidemment par la mode. Quand on désigne une chose comme étant une ‘œuvre d’art’, on rappelle ainsi tout le savoir-faire et la maîtrise qui se cachent derrière elle. Pour prendre exemple sur la nouvelle collection UNIQLO, ces chemises à fleurs col ouvert sont fabriquées selon une technique traditionnelle ancestrale appelée cyanotype. L’imprimé de ce tissu, qui n’a été dessiné ni par la main de l’homme ni par un ordinateur, a été choisi pour exprimer la beauté fragile des fleurs à l’état naturel ».
On voit ici que les techniques traditionnelles coexistent idéalement avec des coupes et des silhouettes modernes. L’art de cultiver cette variété de formes et de couleurs est l’essence même du style LifeWear. C’est en cela que cette forme d’art est un concept fondamental chez UNIQLO.
Un cyanotype appliqué sur un tissu en rayonne de coton. « Pour cette impression, nous avons utilisé une ancienne technique britannique, qui remonte au XIXe siècle, grâce à laquelle on applique des produits chimiques avant même que le tissu ne soit imprimé », explique Cédric. « Ce procédé, qui prend beaucoup de temps, permet d’obtenir une profondeur et une délicatesse de motifs qui ne peuvent être obtenues qu’à la main ».
« Bien loin de se livrer à une communication tape-à-l’œil, UNIQLO préfère consacrer son savoir-faire à fabriquer des vêtements faits pour nous. C’est l’impression qu’on en a à la minute même où on les enfile. Ces polos, par exemple, d’aspect authentique, présentent la particularité de sécher rapidement, ce qui leur confère un port toujours impeccable. Ce T-shirt AIRism également, qui ressemble à première vue à un col ras du cou classique, est fabriqué avec un tissu extensible et doux au toucher, mais dont la qualité première est d’évacuer la transpiration du corps. Il en va de même pour les robes présentées dans cette nouvelle collection : le tissu chic et lustré qui les compose, a aussi l’avantage de bloquer les rayons UV. Ces produits ont tous une fonctionnalité insoupçonnable qui leur est propre. Au milieu de cette collection, il faut aussi parler des denims. L’aspect vintage authentique, qui fait leur marque de fabrique, est obtenu grâce à un traitement innovant au laser et à un lavage aux nanobulles, qui permet de réduire de 99 %(*) la quantité d’eau nécessaire à leur fabrication. L’aspect et la sensation de ces vêtements sont si communs que vous ne soupçonneriez jamais qu’ils ont en plus une vocation écologique. Ces articles indispensables ne répondent pas seulement aux besoins de la vie quotidienne. Ils sont aussi tellement confortables à porter qu’ils donnent envie de les mettre tous les jours. Et si les technologies du futur évoluent à ce rythme, vous ne pourrez définitivement plus vous en passer. Ce contraste toujours étonnant entre tradition et modernité est l’essence même de l’art ».
(en comparaison entre notre modèle de jean coupe droite pour homme sorti en 2017 et le modèle actualisé sorti en 2018, les volumes d’utilisation en eau pouvant varier selon le produit).
La chemise classique nécessite un minimum d’entretien. Infroissable, elle présente un drapé élégant.
Robe-chemise protection UV 69,90 $
AIRism, fin et lisse. La technologie Dry vous permet de rester frais et dispo toute la journée.
T-Shirt AIRism col rond 19,90 $
Ce matériau spécial en piqué présente un aspect doux et sec au toucher. Son col souple se replie avec souplesse, boutonné ou fermé.
Polo DRY en tissu piqué 39,90 $
Il faut imaginer la vie comme une toile de fond. La gamme de vêtements UNIQLO fonctionne comme une palette de couleurs qu’on applique sur cette toile et qu’on peut décliner à l’infini. « Regard unique » et « artisanat » ne font qu’un. Cette équation est vectrice d’un message optimiste, qui est au cœur même de notre collection.
« Chacun perçoit différemment la notion de qualité. Pour les uns, elle peut résider dans la bonne tenue d’un tissu ou dans sa texture. Les autres privilégieront la coupe d’un vêtement ou sa résistance à l’épreuve du temps, ou encore l’attrait de ses coloris ou de ses motifs qui leur confère une personnalité. Au cœur de notre message, il y a cette idée que le vêtement est modulable à souhait, au gré de celui ou celle qui le porte. Les combinaisons sont infinies, et il n’existe pas une seule et unique façon de s’habiller. C’est le propre du style LifeWear que d’inspirer vos choix dans l’art de vivre votre quotidien ».
Cédric Charlier
Directeur artistique international chez UNIQLO
Né en Belgique, Cédric est diplômé de La Cambre. Il a débuté sa carrière chez Céline, puis a travaillé avec Alber Elbaz auprès de la maison Lanvin. En 2012, il a lancé sa marque éponyme et présenté ses propres collections à Paris. Il occupe, depuis 2021, le poste de directeur artistique international des collections Femme et Homme chez UNIQLO où il est également en charge de la collection LifeWear pour la saison printemps-été 2023.
La chemise classique nécessite un minimum d’entretien. Infroissable, elle présente un drapé élégant.
Robe-chemise protection UV 69,90 $
Ce matériau spécial en piqué présente un aspect doux et sec au toucher. Son col souple se replie avec souplesse, boutonné ou fermé.
Polo DRY en tissu piqué 39,90 $
Photographie : Tetsuo Kashiwada.Montage et textes : Kyosuke Nitta
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